« Mon service civique, une expérience qui change une vie »

Huit mois après le début de sa mission, Lucas a terminé son service civique chez TERRE D’ECHANGES il y a quelques semaines. Retour sur une expérience qu’il n’est « pas près d’oublier ».

 

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

« Je m’appelle Lucas, j’ai 25 ans. Originaire d’Alsace, j’ai fait une licence d’Information-Communication à Nice, avant de poursuivre par un master de journalisme à Lyon, que j’ai validé en juin 2016. A partir de là, j’ai enchaîné un certain nombre de CDD dans le journalisme, entre Lyon, Saint-Etienne, Carcassonne et Bruxelles. Quinze mois plus tard, j’ai décidé de m’engager chez TERRE D’ECHANGES. »

Pourquoi avoir décidé de faire un service civique ?

« Il y a deux raisons principalement. La première, c’est que je voulais découvrir le monde associatif. Je n’avais jamais eu d’expérience associative à proprement parler à ce moment-là, et cette mission me permettait de m’impliquer dans une association à plein temps. La deuxième raison, c’est que j’envisageais depuis quelque temps déjà de partir à l’étranger. Et en effectuant mon service civique chez TERRE D’ECHANGES, il était justement prévu que je passe quatre mois au Togo, où l’association mène des actions de développement depuis une dizaine d’années. »

Comment s’est déroulée ton intégration dans l’association ?

« J’avoue que j’appréhendais un peu ce moment, parce que je découvrais non seulement une nouvelle association, avec de nouvelles personnes, mais aussi une nouvelle ville, une nouvelle région, un nouvel environnement. Heureusement, j’ai très vite trouvé mes marques, grâce à la présidente, Marie ROLAND, et les bénévoles de l’association (Rolande, Marie, Stéphanie, Cathy, Farouk, Pierre, Michel, Jacky…), qui ont tout fait pour que je m’intègre de la meilleure des façons. Sans oublier Constance, ma collègue volontaire de l’époque, avec qui j’ai également passé de très bons moments. »

Les bénévoles et volontaires de Terre d'Echanges.

Comment s’est organisée ta mission ?

« Ma mission chez TERRE D’ECHANGES s’est déroulée en trois temps, avec une première phase de 3 mois à Poitiers, entre octobre et janvier, où j’étais chargé, avec Constance et les fidèles bénévoles, d’organiser et promouvoir les différentes activités et actions de l’association : Festival AlimenTerre, ateliers de couture-reliure, marchés de Noël, etc.

Terre d'Echanges au marché de Noël de Saint-Julien L'Ars.

A la mi-janvier, j’ai pris la direction du Togo, avec la présidente, Marie ROLAND, et Pierre PITEAU, un ingénieur agronome bénévole de l'association, pour suivre et encadrer la dernière étape du projet d’accès à l’eau de l’association à Agotimé-Vakpo. J’ai également assisté à la création de la Section Togo de TERRE D’ECHANGES, composée de Komlan Mensah Rowland (président), Koffi Rowland (trésorier) et Essa Carine Blavo-Tsri (secrétaire), avec qui nous avons lancé le prochain grand projet de formations agro-écologiques. Mais avec qui nous avons également partagé de supers moments, en-dehors. Parallèlement à ces différentes activités, j’étais toujours en charge de la communication de TERRE D’ECHANGES au Togo. J’ai notamment pu prendre des vues aériennes du village d’Ekpokopé, où intervient l’association.

Terre d'Echanges au Togo.

De retour en France, à la mi-mai, j’avais un peu de travail qui m’attendait, dans la mesure où mes camarades volontaires et bénévoles préparaient le FESTIVAL TERRE D’ECHANGES, qui s’est déroulé les 16 et 17 juin au plan d’eau de Verruyes, dans les Deux-Sèvres. Une expérience intense mais très intéressante, là encore. Parallèlement à la préparation du Festival, nous avons également rempli un certain nombre de dossiers de demandes de subventions, pour le prochain grand projet de l’association. Ce n’est pas ce que je préférais, mais c’est une étape indispensable à la réalisation de grands projets. »

Burkina Azza au Festival Terre d'Echanges 2018.

Qu’est-ce que ton service civique t’a apporté ?

« Beaucoup de choses ! Je ne sais pas par où commencer. Cette mission chez TERRE D’ECHANGES m’a tout d’abord permis de me découvrir moi-même. Une mission de service civique est l’occasion idéale de mobiliser des compétences qu’on n’a pas forcément l’occasion de démontrer ailleurs. C’est ce qu’il m’est arrivé lorsqu’on m’a demandé de retravailler la communication de l’association (logo, site Internet, etc.).

Ensuite, cette mission m’a également permis de faire de très belles rencontres : en France, avec les bénévoles et volontaires de l’association, mais aussi au Togo, où j’ai notamment eu la chance de vivre dans une famille de Togolais, à Lomé, pendant près de quatre mois. Ce sont des rencontres qu’on n’oublie pas, c’était ma deuxième famille. Cela m'a également permis de découvrir une culture que je ne connaissais pas, celle du Togo. Le départ a forcément été difficile et chargé en émotion.

Petite sélection gourmande togolaise.

Je peux également évoquer toutes les nouvelles connaissances que j’ai acquises au cours de cette mission, en ce qui concerne le fonctionnement d’une association (AG, CA, statuts, demandes de subventions, etc.), la comptabilité ou encore l’organisation d’activités et d’événements. »

Terre d'Echanges a ouvert sa Section Togo en février 2018.

Il y a d’autres choses ?

« Oui ! Ce service civique m’a aussi offert la possibilité de déposer ma candidature auprès de l’Institut de l’Engagement au mois de janvier. Il s’agit d’une association fondée par Martin HIRSCH - qui est aussi à l’initiative du service civique -, qui accompagne les jeunes (ex-)volontaires et bénévoles dans leur projet professionnel, de formation ou de création d’activité. Et j’ai eu la chance d’être retenu. Je fais donc partie des 400 lauréats de la promotion de printemps 2018 de l’Institut, et je suis accompagné pendant une année par une chargée d’accompagnement, salariée de l’Institut, qui va m’aider à concrétiser mon projet. Et ça, c’est aussi grâce à la mission que j’ai passée chez TERRE D’ECHANGES, en particulier grâce à sa présidente, qui a appuyé ma candidature.

Séminaire de l'Institut de l'Engagement, fin juin, dans le Vercors.

Enfin, au moment de revenir en France, 1 mois avant la fin de ma mission, j’ai réfléchi à « l’après service-civique ». J’ai donc répondu à des offres d’emploi. Le service-civique représente visiblement un plus sur le CV puisque j’ai passé une quinzaine d’entretiens (sur Skype, lorsque j’étais encore au Togo, mais je me suis également déplacé physiquement, quand je le pouvais). Résultat, j’exerce aujourd’hui un métier que j’ai eu la chance de choisir. Et là encore, c’est grâce à mon service civique. »

Ta mission étant aujourd’hui terminée, que prévois-tu dans les mois à venir ?

« Ma mission est effectivement terminée, mais mon engagement ne fait que commencer. Mon expérience chez TERRE D’ECHANGES m’a tellement marqué que je vais évidemment continuer à m’impliquer à distance, en tant que bénévole. Je pourrai ainsi continuer à suivre les différents projets menés en France et au Togo, et retrouver ses bénévoles, pour les temps forts de l’association, et dès que j’en ai l’occasion.

Je compte enfin rejoindre le conseil d’administration de TERRE D’ECHANGES lors de sa prochaine élection, pour m’impliquer encore un peu plus dans l’association… »

La grande famille de TERRE D'ECHANGES.

Terre d'Echanges

Terre d'Echanges, association de solidarité internationale reconnue d'intérêt général, favorise le vivre-ensemble à Poitiers et encourage le développement au Togo.